Frédéric II, un pont entre orient et occident
Ciudadanos del mundo
2007
ISBN 978-84-362-5341-2
10€
Frédéric II Hohenstaufen (1194-1250), héritier du Saint-Empire Romain Germanique et du royaume normand de Sicile, grandit à Palerme, dans un contexte multiculturel par excellence.
Pour consolider son royaume, il entreprit une série de réformes et créa un État centralisé disposant d'un corps juridique très en avance sur son temps.
À l'École de Salerne, la médecine, en recueillant les apports byzantins, juifs et arabes, se plaça à l'avant-garde européenne.
Ces progrès, qui devaient servir de référence dans les siècles postérieurs, se produisirent dans l'entourage de Frédéric II, sous son impulsion et son patronage.
Mais le trait le plus original de Frédéric II est sans doute d'avoir été capable d'aller au-delà des frontières culturelles et religieuses pour créer une relation de collaboration avec les musulmans. L'étrange croisade qu'il dirigea et la prise de Jérusalem, sans effusion de sang, en furent les premières circonstances. Ses attitudes dans ce sens accentuèrent la confrontation avec le Pape de Rome, héritage qu'il reçut d'ailleurs de ses prédécesseurs.
Le caractère porté vers la curiosité et l'absence de préjugés de l'empereur s'illustre également par une production personnelle, « De arte Venandi cum avibus », ainsi que par la promotion des traductions des textes arabes et de ceux de l'antiquité classique.
A l'époque médiévale, cette acquisition issue de la sphère culturelle de l'Islam, entraîna la révision de l'ensemble des croyances de l'Europe chrétienne et provoqua un saut qualitatif dans le domaine de la connaissance.